389364DE LA PHILOSOPHIE
rés.
On ne doute point que le centre des
forces ne doive toujours être dans le même
plan où ſe fait le mouvement; car c’eſt
une ſuite néceſſaire des Démonſtrations,
par leſquelles nous avons prouvé au Chap.
XIX. l’égalité des aires décrites en tems é-
gaux. Comment donc, dira-t on, ſe peut-il
faire que deux corps ou pluſieurs, dont la
circulation ſe commence dans des plans dif-
férens, mais à égale diſtance du Soleil, ne
ſe choquent pas quelque part, avant que d’a-
chever ſeulement leur premiére révolution;
puiſqu’il eſt impoſſible que deux plans circu-
laires différens & qui ont pourtant le même
centre, ne ſe coupent pas en deux points de
leurs périphéries? Néanmoins nous ne voyons
pas que cela arrive à la matiére qui produit
la lumiére zodiacale, puiſqu’un choc com-
me celui-là, la réduiroit bien-tôt en une
ſeule maſſe, & en feroit une nouvelle Plane
te, ſelon les théorêmes du mouvement cauſé
par la percuſſion, démontré ſi clairement
par Mrs. Mariotte, Huygens & Herman.
Quoique certains petillements de cette lu-
miére, obſervés par Mrs. Caſſini & de
Duilliers, prouvent aſſez viſiblement que
le choc des corpuſcules qui compoſent
forces ne doive toujours être dans le même
plan où ſe fait le mouvement; car c’eſt
une ſuite néceſſaire des Démonſtrations,
par leſquelles nous avons prouvé au Chap.
XIX. l’égalité des aires décrites en tems é-
gaux. Comment donc, dira-t on, ſe peut-il
faire que deux corps ou pluſieurs, dont la
circulation ſe commence dans des plans dif-
férens, mais à égale diſtance du Soleil, ne
ſe choquent pas quelque part, avant que d’a-
chever ſeulement leur premiére révolution;
puiſqu’il eſt impoſſible que deux plans circu-
laires différens & qui ont pourtant le même
centre, ne ſe coupent pas en deux points de
leurs périphéries? Néanmoins nous ne voyons
pas que cela arrive à la matiére qui produit
la lumiére zodiacale, puiſqu’un choc com-
me celui-là, la réduiroit bien-tôt en une
ſeule maſſe, & en feroit une nouvelle Plane
te, ſelon les théorêmes du mouvement cauſé
par la percuſſion, démontré ſi clairement
par Mrs. Mariotte, Huygens & Herman.
Quoique certains petillements de cette lu-
miére, obſervés par Mrs. Caſſini & de
Duilliers, prouvent aſſez viſiblement que
le choc des corpuſcules qui compoſent